#Tendance RH Deep Work : Comment se concentrer dans un monde distrait

30/01/2023
Avec le développement rapide de la technologie et d’internet ces dernières années, il est devenu de plus en plus difficile de se concentrer.Nous passons tous plusieurs heures par semaine à consulter les réseaux sociaux, à se perdre dans la spirale des vidéos, à jouer sur notre smartphone ou à commander des articles en un clic.

Le divertissement n’a jamais été aussi accessible. Nous avons accès à des millions de contenus, applications et vidéos à portée de main. Il n’y a aujourd’hui plus de place pour l’ennui.Seulement en ayant éliminé l’ennui, nous avons par la même occasion créé un environnement dans lequel nous sommes stimulés en permanence.

A la manière du chien de Pavlov, notre cerveau est entraîné à réagir à la moindre notification, sonnerie ou vibration. A tel point qu’aujourd’hui de nouveaux syndromes qui n’existaient pas avant sont apparus tel que le syndrome de la vibration fantôme (l’impression que notre téléphone vibre alors qu’en réalité il ne se passe rien).

Nous ne supportons plus l’ennui. Et lorsqu’on le ressent, nous cherchons systématiquement un moyen de nous distraire. C’est un problème parce que c’est justement dans l’ennui que la concentration est possible.

La concentration ne peut pas avoir lieu lorsque l’on est stimulé en permanence par des messages, appels, vibrations… Nous avons besoin de calme et d’espace pour penser.

Le  deep work (travail profond) est une méthode de productivité popularisée par Cal Newport et qu’il définit de la façon suivante:

Le Deep Work est la capacité à se concentrer sans distraction sur une tâche difficile. C’est une compétence qui vous permet de maîtriser des informations compliquées et de produire de meilleurs résultats en moins de temps.

Le Deep Work est en fait tout l’opposé du Shallow Work (Travail de Surface).Le Shallow Work sont toutes ces tâches qui requièrent peu d’attention et qui apportent relativement peu de valeur. Ecrire des emails, poster sur les réseaux sociaux, mettre en forme des documents, compléter des micro-tâches sont par exemple des travaux de surface.

Le Deep Work permet au contraire de réaliser des projets à forte valeur ajoutée .C’est aussi une méthode de travail que peu de personnes privilégient.

Si le Deep Work est si rare c’est parce que le Shallow Work est beaucoup plus facile mais aussi parce que le Shallow Work est encouragé par la plupart des organisations.

En milieu professionnel  nous devons en effet être constamment connecté, on attend de nous des réponses rapides. On doit livrer notre travail régulièrement pour “montrer” que l’on fait quelque chose. Alors on réalise des micro-tâches et on répond souvent à nos emails pour prouver que l’on est actif et que l’on réalise des choses. Seulement paraître productif, ne signifie pas nécessairement qu’on l’est.

Etre capable de se concentrer intensément sur son travail est bénéfique pour plusieurs raisons. Tout d’abord cela permet de produire un travail de meilleure qualité.

Qualité du travail produit = (temps passé) x (Intensité de la concentration)

La qualité du travail que l’on produit dépend du temps que l’on y consacre mais également de l’intensité avec laquelle on se concentre dessus. En investissant notre attention exclusivement sur un travail et en y passant du temps, on fait moins d’erreurs et on se donne aussi la chance d’explorer les sujets en profondeur, de mieux réfléchir, d’offrir de meilleures solutions et d’être plus créatif et novateur.

Le Deep Work permet également de limiter ce que l’on appelle le résidu d’attention. Le résidu d’attention c’est lorsque l’on passe d’une tâche A à une tâche B et que l’on continue de penser à la tâche A sur laquelle on vient de travailler.

Typiquement on commence à traiter nos emails et on pense à une idée que l’on aurait pu ajouter à l’article que l’on vient juste de finir d’écrire.

Même si on finit d’accomplir complètement une tâche, nous avons toujours un résidu d’attention qui nous empêche de nous concentrer pleinement sur la nouvelle tâche que l’on attaque.

Ce phénomène de résidu est inévitable car notre cerveau a besoin de temps pour se re-concentrer pleinement sur une nouvelle tâche. Néanmoins on peut le limiter avec le Deep Work.

Lorsque l’on organise notre temps en de longues sessions de travail intense, on diminue automatiquement le résidu d’attention car on on passe moins de temps à transitionner entre les tâches et plus de temps à se concentrer sur nos tâches. Résultat ? On met beaucoup moins de temps à réaliser notre travail et nos projets.

Un travail réalisé en continu prend moins de temps et d’énergie que lorsqu’il est réalisé en plusieurs fois”.

Enfin le Deep Work nous rend plus heureux. Se concentrer intensément sur un travail donné permet en effet d’atteindre l’état de flow. Comme l’explique Mihaly Csikszentmihalyi.

 

Article extrait du site  https://everlaab.com/a-propos/

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